L’alcoolisme pourrait-il s’expliquer par la génétique ? C’est la piste avancée par une étude réalisée par des chercheurs de l’université anglaise de Newcastle et publiée le 26 novembre dernier dans Nature Communications. Les chercheurs « avaient identifié un gène qui régule la consommation d’alcool. Lorsque celui-ci est défectueux, il peut provoquer une consommation excessive d’alcool » rapporte l’université de Newcastle. Le gène évoqué ici est Gabrb1, qui modifié, pourrait donc venir expliquer en partie l’alcoolisme.
Conduite sur des souris pendant une dizaine d’années, l’étude a permis de révéler que lorsqu’on leur proposait au choix de l’eau ou de l’alcool diluée dans de l’eau, les souris dites « normales » (dont le gène n’était pas défectueux) ne s’intéressaient pas à l’alcool. Au contraire, les autres souris (dont le gène était défectueux) consommaient à hauteur de 85% de l’alcool dilué dans de l’eau, rapporte le Huffington Post.
« C’est incroyable de penser qu’un petit changement dans le code pour un seul gène peut avoir de tels effets sur des comportements complexes comme la consommation d’alcool » affirme le Dr Quentin Anstee, l’un des chercheurs. Néanmoins, les chercheurs tiennent à rappeler que l’alcoolisme est une maladie complexe qu’il n’est pas possible de résumer à un gène : « Nous poursuivons notre travail afin de déterminer si le gène a une influence similaire chez les humains, même si nous savons que pour les personnes atteintes d’alcoolisme, c’est beaucoup plus compliqué car les facteurs environnementaux entrent en jeu » poursuit-il.
Un point de vue partagé par le Professeur Hugh Perry de la MRC (le Medical Research Council), qui explique « l’alcoolisme fait peser un lourd fardeau sur l’individu, sa famille et la société en général. Il y a encore beaucoup de choses que nous ne comprenons pas (…). Si d’autres études confirment qu’un mécanisme similaire vaut pour les humains, il pourrait nous aider à identifier les personnes les plus à risque et à faire en sorte qu’elles reçoivent le traitement le plus efficace ».
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Source : Marie Claire : Bien-être