« La vie commence à ne plus m’intéresser, j’ai d’ailleurs songé quelques fois à me supprimer, n’y renonçant que faute de courage ». Michel Galabru, 93 ans, n’est plus le personnage drôle qu’on connaissait autrefois. Aujourd’hui, c’est plutôt clown triste qui pense à se suicider et déverse son vague à l’âme dans les pages de Libération. Le quotidien dresse son portrait et révèle une facette jusque-là peu connue. Celui d’un homme lassé, blessé, lessivé.
S’il devait se présenter, Michel Galabru le ferait en terme peu élogieux : « un vieux cabot qui s’estime ni médiocre, ni au-dessus de la moyenne. Un pitre pas loin de la retraite, un peu éculé mais pas si con, déformé par ce métier voulant qu’à force de se montrer, on en fasse un peu trop… Et tout ça finalement pour pas grand-chose, puisque la renommée est amenée à disparaître, comme tout le reste ».
« Je ne suis qu’un lamentable velléitaire »
S’il admet que la fin n’est pas très loin pour lui, c’est parce qu’il a vu aussi la mort trop souvent autour de lui ces derniers temps. En août dernier, sa femme Claude décédait « dans des circonstances atroces, des suites de la maladie de Parkinson ». L’année précédente, il perdait son deuxième frère, Marc.
Le coup de blues de Michel Galabru le pousse à s’auto-dénigrer et ne voir qu’en lui une personne qui a toujours manqué de cran : « Je ne suis qu’un lamentable velléitaire, capable de rester des heures à rêvasser ou méditer, assis sans rien faire, repoussant toujours les choses à faire au dernier moment. » Espérons que ce passage à vide ne soit que… passager. L’homme est actuellement sur la scène du théâtre Montparnasse à Paris, pour son one-man show Le Cancre.
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source : MYTF1News – People